Les Larmes du Dragon Le Grand Grimoire de la Guilde |
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| [Feydina-Xyphias] : Le choix du Dragon. | |
| | Auteur | Message |
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Feydina-Xyphias
Nombre de messages : 137 Date d'inscription : 18/04/2007
| Sujet: [Feydina-Xyphias] : Le choix du Dragon. Ven 20 Avr - 14:23 | |
| Chapitre I : L'histoire d'une histoire.
Etre au service des Larmes du Dragon demande une dévotion sans faille et un total engagement personnel. Je veux dire par là que tout le reste paraît dérisoire en comparaison de la quête qui nous a été confiée, que toute autre considération parait futile. Lorsque je rencontrais Malicya et qu’elle m’expliquait enfin le sens de mon rêve je fuis pris d’un grand soulagement d’abord, car mon éveil avait été long et pénible. Puis le poids du devoir naquit en moi. Ce poids n’est pas un fardeau, c’est une présence qui nous rassure, nous conforte dans nos actes, car nous ressentons toujours sa présence à l’intérieur de nous. Je suis convaincue que cette rencontre fut la plus importante de ma vie, et jamais je ne la regretterais. Mon esprit, mon cœur et mon âme sont enfin en harmonie, et je goute chaque instant à la volupté qu’apporte la sérénité.
Voici ce je déclarais un jour devant tous nos membres réunis, alors que notre bien aimée protectrice, fidèle à son habitude, nous demandais de faire par de nos émotions devant les autres. Cet exercice en rebute plus d’un, mais nombreux aussi sont ceux qui attendent ce moment, parfois inconsciemment. D’une nature plutôt réservée, qu’il faut également créditer à mon éducation privilégiée, je me surpris moi-même en prononçant ces mots. Longtemps je les retournais dans ma tête, car bien qu'ayant était sincère, je ressentais une gêne comme si je venais de dire un mensonge.
Mais alors que je cherchais la réponse en moi, c’est en ouvrant les yeux que je la trouvai :
Un combat entre moi et un démon tournais mal, il était très fort, mais surtout contrairement à bien de ses comparses, il avait de la répartie et je n’arrivais pas à le déstabiliser. Sram tout comme moi, mais utilisant des dagues et un équipement privilégiant les coups critiques, j’avais toutes les peines du monde à esquiver ses attaques. Nous étions au corps à corps et les intimidations allaient bon train :
- Moi :"Sous peu je vais t’embrocher avec mes dagues."
Malgré ce que je venais de dire, je reculais en parant ses coups.
- Lui : "Tu n'arriverais même pas un torturer une arakne malade avec ce vieil opinel de pacotille, espèce de sapin de nowel cataclysmique!"
Il effectuât une botte dont je n’aie toujours pas réussit à retrouver la combinaison et m’asséna un coup critique puis un second alors que ma lame ne touchait que le vent. Encore une touche et s’en serais finis de moi
- Moi : "Tu me fais rire ! Avec ta misérable intelligence tu emploi des mots dont tu n'a aucune idée du sens."
Invisibilité puis pose de pièges, je reculais toujours.
- Lui : "Intelligence ? Tu connais donc des mots de plus de deux syllabes ?"
Il fit une compulsion de chakra dont je pu lire la réussite sur son sourire démoniaque.
- Moi : "Tu parles d'intelligence comme un charcutier parlerais de bricolage!"
- Lui : "En parlant de charcuterie prépare toi à en voir une!"
Il fendit sur moi mais sans prendre le temps de vérifier si des pièges étaient posés. Enclenchant mon piège de silence il perdit toute possibilité d'action et se retrouva à ma merci. Je m’approchais donc pour lui porter le coup de grâce, alors qu’il tentait vainement de convaincre ses mains de bouger. Ces gestes compulsifs finirent pas lui faire déchirer son veston avec sa dague et ce que vis retint mon coup alors même que je passais ma lame sous sa gorge : sur son épaule droite, il portait un tatouage que je connaissais bien car je m’étais fait faire le même des années auparavant.
Je regardais alors ce démon avec attention et me rendis soudain compte que je le connaissais
- Moi : "Fashir ? est-ce bien toi ?"
- Lui : Se débattant toujours, "je t’en prie épargne ma vie, par pitié je ne veux pas mourir."
Il pleurait en disant cela ce qui m’enleva tous doutes possibles. Nous avions partagé bien des peines et avions pleurés si souvent ensemble que j’aurais pu distinguer le son de voix tremblotante même dans le brouhaha le plus complet.
- Moi : "Mais enfin regarde moi Fashir, c’est moi Feydina !"
Je le secouais de toutes mes forces pour qu’il reprenne ses esprits. Son regard finis par se poser sur moi et je vis qu’il me reconnut, pourtant ce qu’il dit me glaçât le sang :
- Fashir : Cessant de se lamenter, et prenant un ton condescendant : "Je ne vois là qu’un ange ridicule et couard qui ne sens pas capable de finir ce qu’il à commencé. Ta lâcheté suffirait à me tuer si elle était contagieuse."
- Moi : "Mais enfin Fashir, reprends toi, je ne pourrais tuer un ami si cher à mes yeux. Que t’est-il arrivé ?"
- Fashir : "Cesses donc de délirer jamais je n’aurais pu me lier à quelqu’un d’aussi faible."
- Moi : "Pourtant tu l’as fait rappel toi, nous jouions ensembles étant enfants. Nous avons tant partagé, les mêmes peurs, et les mêmes joies. Je vois bien que tu m’as reconnue pourquoi est tu si cruel avec moi ?"
- Fashir : "Tas-toi donc ! tu me répugne." Il me crache au visage. "Goute donc ça catin c’est un avant-goût du cimetière qui t’attends."
Il m’avait craché dans l’œil et m’avais forcé à cligner des yeux, cela ne dura qu’une seconde mais je compris que l’effet du piège avais cessé et qu’il allait me plonger sa lame dans le cœur, je n’hésitais pas un instant et lui tranchait la gorge sur le champ. En rouvrant les yeux je le vis s’affaisser telle une poupée de chiffon alors que son sang se rependait autant sur lui-même que sur moi. La peine aurais du m’envahir, mais ce n’est pas mon cœur qui s’exprimât à cet instant, c’était ma raison : je ne comprenais pas.
Je fixais ma main ensanglanté qui tremblait pour la première fois de ma vie. Nous avions été pareil il y a longtemps, pas comme frères et sœurs mais comme des amis sincères qui se respectaient mutuellement et qui prenaient plaisir à tout partager. Pourtant le destin nous avait réservé des sorts bien différents, le doute m’envahis. A quoi ce la tiens t’il ? Il aurait tout aussi bien pu me tuer, et alors ? Les desseins des dieux auraient-ils été rompus? Etait-ce eux qui m’avais imposé cette épreuve : ôter la vie à un ami cher que j’avais tant aimé. Qu’elle justice y avait-il la dedans? Il aurait tout aussi bien pu devenir ange et moi démon, nous étions si semblables. Et si ce n’était pas une volonté divine, serions nous seulement le jouet du hasard ? Cela ne me satisfaisait pas plus.
Alors que j’écris ces lignes, je ne suis toujours pas arrivée à comprendre si nos vies sont soumises à une destinée ou si notre libre-arbitre est préservé par les Dieux. Je ne sais pas non plus si cette question à une réponse. Ou, si réponse il y a, si nous sommes capables et dignes de la trouver. Le jour où j’avais cru bon de faire part aux autre de la sérénité dans laquelle je pensais me trouver, me paraît si loin maintenant. Ma foie dans ma mission pour le Dragon reste sans faille, mais les doutes m’assaillent dès que je pense à tous ces autres Siloulatiens qui n'ont pas été choisis. Est-ce mes actes ou ma naissance qui ont fait de moi un Elu, je ne le sais. J’ai lu maints et maints ouvrages, feuilleté autant de parchemins et de grimoires qu’il m’a été possible de trouver sur le sujet, mais je n’y ai trouvé que plus de d’interrogations.
Aussi j’ai décidé d’écrire mon histoire non pas pour ma gloire dont je n’ai que faire, ou pour satisfaire une nostalgie : c’est un sentiment que je trouve futile. Mais peut-être qu’un jour une personne plus éclairée que moi, ou d'avantage inspirée pourra s’en aider afin de nous aider à résoudre ce mystère que bien d’autres que moi semble chercher à élucider, en vain.
Dernière édition par le Ven 4 Mai - 17:53, édité 8 fois | |
| | | Feydina-Xyphias
Nombre de messages : 137 Date d'inscription : 18/04/2007
| Sujet: Re: [Feydina-Xyphias] : Le choix du Dragon. Ven 20 Avr - 14:40 | |
| Chapitre II: De Sufokia et de sa racaille.
Je me nomme Feydina Xyphias. Mon nom ("Xyphias") m'a été donné le jour de ma naissance, ou de ma découverte plutôt. Il s'agit d'un mot remanié tiré d'une langue exotique et oubliée à ce jour. Son sens un peu vague désigne une comète ayant la forme d'un poignard. Si j'en crois ce qu'on m'a raconté, voici pourquoi il m'a été donné :
Déjà je m'arrête dans ma narration. Je me souviens du soir ou mon mentor, aujourd'hui disparu, m'avait narré cette histoire. Un sentiment nostalgique me viens et je m'y laisse emporté un moment... : le gout salé de la mer, la bonne odeur du bois trempé, mais surtout le visage aimé de mon protecteur. Si peu de choses et pourtant si chères à mes yeux. Nos vies en sont remplies, beaucoup ne prennent pas le temps de les apprécier, c'est un tort car au final, c'est tout ce qu'il nous restera. Mais je dois poursuivre mon récit:
Nul n'ignore qu'au large des côtes de Sufokia, nombres de navires n'ont de marchand que l'allure et ne sont en fait ni plus ni moins que des vaisseaux pirates. Leurs équipages faits de marins corrompus par l'argent ou d'aventuriers peu scrupuleux écument les mers à la recherche de proies faciles pour alimenter leur butin. Ces hommes sans honneurs et sans lois sont à compter parmi la pire vermine d'Amakna, si ce n'est en dangerosité, tout du moins pour leur incurable insociabilité. Il y a malgré tout des exceptions, certains capitaines tentent de faire régner une certaine discipline à bord, selon leurs principes personnels."
L'un d'entre eux dirigeait une frégate de flibustiers, renégats de l'armée de Brâkmar. Ils avaient préférés déserter la milice dont l'ordre pourtant d'un naturel laxiste leur paraissait encore trop rigide. Essentiellement composé de srams, cet équipage était cependant dirigé par un ecaflip. Ceci était doublement atypique de part le fait qu'un ecaflip est naturellement plutôt enclin à éviter l'eau sous toutes ses formes, et donc de surcroît lorsqu'elle vous entoure de toutes parts et qu'on en voit pas le fond. Mais aussi, parce que le tempérament flambeur de ces derniers s'accorde mal avec celui plus économe des srams qui s'attache d'avantage à recevoir qu'à dépenser (quitte, on le sait, à percevoir sur autrui sans leur assentiment personnel).
Quoiqu'il en soit, cette bande de filous, commençait à faire parler d'elle jusque sur le continent, pourtant habituellement peu soucieux du brigandage maritime. Celui-ci étant communément admis comme un mal dont il fallait s'arranger. Mais leurs méfaits avaient attirés l'attention, car ils différaient des exactions d'usage du métier. En effet le capitaine, avait trouvé un moyen aisé pour soutirer de l'argent tout en limitant les affrontements, et donc les pertes en vies et matériels que ceux-ci occasionnent. Il pratiquait le rapt de nobles, personnalités de marques et toutes autres sommités amakniennes.
Ce procédé très lucratif comportait cependant un inconvénient de taille. Les risques que comportait un voyage en mer n’incitaient guère les notables du pays à risquer l'aventure. Ainsi il n'était pas rare que les enlèvements dussent être faits, sur la terre-ferme, ce qui mettait parfois les ravisseurs hors de porté des canons de leur navire.
L’histoire de la piraterie aux larges des côtes de Sufokia est contée dans nombre de manuels que l’on peu trouver partout et notamment à la bibliothèque d’Akamna. En consultant les registres douaniers et carcéraux il est également possible de trouver une multitude de renseignements sur toute cette époque.
Pourtant, vous ne trouverez nul traces de l’équipage du capitaine ecaflip et de ses troupes. Peut-être qu’en interrogeant un ancien vous parviendrez à soutirer de sa mémoire un ou deux faits prouvant qu’il y eut des pirates œuvrant directement sur les terres. Peut-être se souviendra-t-il d’avoir lu un avis de recherche du genre : « A dénoncer : personne ayant l’air louche d’un pirate cherchant à commettre toutes sortes de méfaits. » Il est alors possible qu’il se mette à vous narrez la fois il avait fait une bonne blague à l’un des ses amis en le faisant incarcérer toute une nuit en prison. Mais nulle part vous ne trouverez le nom du navire ou de ses hommes, ni même de leurs victimes. Il y a une raison à cela, cette histoire est un secret d'état.
Aussi lecteur je m’adresse à toi : gardes le silence sur ce qui va suivre et prends garde à ce que jamais un brakmarien ne puisse mettre la main sur ce texte. Dans un souci de sécurité accrue, je me garderais de citer les dits noms, ils seront donc non-dits, pardi! Et j'en ferais de même pour les dates.
J’hésite un instant, en écrivant cet avertissement. Les conséquences de la divulgation des faits que je m’apprête à révéler, ne peuvent guères être mesurées. Il y a peut-être déjà prescription, probable même que personne n'y attacherai d’intérêt particulier, mais les mesures prises par d’autres pour cacher cette histoire, me font penser que sans doute je ne perçoit pas moi-même tous les tenants et aboutissants de l’affaire. Cependant ma foie inébranlable, dans la loyauté des membres de ma guilde, raffermit ma main et je me décide à poursuivre.
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| | | Feydina-Xyphias
Nombre de messages : 137 Date d'inscription : 18/04/2007
| Sujet: Re: [Feydina-Xyphias] : Le choix du Dragon. Ven 20 Avr - 14:42 | |
| Chapitre III : Des secrets d’états et d’amants.
Voici donc, ce que me raconta mon maitre un jour où je lui demandai qui j’étais et d’où je venais :
En l’an xxxx une grande disette menaçait le pays. Deux années de mauvaises récoltes dues aux temps trop secs et à diverses maladies avait suffit pour vider les silos et les greniers. Le bétail quand à lui venait à manquer par le simple fais qu’il n’avait rien ni à becter, ni à brouter. La situation risquais de devenir catastrophique car l’hiver arrivais à grands pas.
Dans la cité de Brakmar l’anarchie la plus totale régnait. Personne n’avait fais de provisions en cas de famine, et en vérité la nourriture manquait déjà. Quelques rumeurs circulaient même sur l’existence d’un groupe de saddida qui kidnapperait les soulards et les vagabonds pour les manger ensuite. Bien qu’aucun fait tangible n’a pu être prouvé. Quoiqu’il en soit les hommes affamés et irascibles refusait de se battre. Pour autant à Bonta, on ne songeait pas à profiter de la situation. Les dirigeants de la belle cité s’étaient enfermés dans leurs tours et craignaient d’avantage la populace en colère que l’ennemi honni.
Cependant un haut capitaine de la garde bontarienne avait eu vends des dissensions parmi les rangs adverses. Aussi il dépêcha des espions dans tout le royaume, avec la consigne de se faire enrôler par quelque moyen que se soit dans le personnel de la forteresse brakamerienne. L’une de ces espionnes se nommait xxxx. Elle était la fille d’un des diplomate de Bonta et désireuse reprendre la place de son père, c’était fort logiquement qu’elle suivait l’apprentissage des diplomates en commençant par être espionne. Ses talents associés à l’éducation du à son rang lui permirent d’accéder rapidement à la cour de Brakmar en tant que nourricière.
Un jour qu’elle donnait à manger à un nourrisson dans la salle où les parents, notables de la cité, recevaient des convives, elle entendit que l’on parlait d’un plan pour bruler les dernières réserves de nourriture de Bonta. Le plan consistait à prendre l’identité d’un émissaire, actuellement à la cour pour négocier une trêve le temps de la famine, et ainsi pouvoir s’introduire dans la cité.
La personne en question étant soupçonnée de remplir la double tache de négociateur et d’espion, il était résolut qu’il suffirait de la tuer. Ils en étaient à discuter de la façon de s’y prendre : certains préconisais un poison violent qui ferait exploser les globes oculaires il n'y aurait plus qu'à laisser la personne se vider de son sang par les orifices ainsi formés, d’autres préféraient pendre une hache au dessus de sa porte et de voir jusqu’à quelle profondeur elle le pourfendrait, quelques uns préféraient simplement l’immoler à l’aide d’une volée de flèche enflammées. Mais aucun cas ne semblait être adéquat car, à chaque fois les habits, qui devaient s’avérer utiles à la bonne marche du plan, se retrouvaient sois tachés, découpés, percés ou calcinés.
Bien que personne ne trouvais de solution, tout le monde s’amusait et l’on rirait aux éclats. La jeune femme horrifiée par tant de cruauté, prétexta d’un besoin quelconque pour s’éclipser et couru à la chambre du dignitaire étranger pour l’avertir.
Elle courrait tant qu’elle tomba en ouvrant la porte de la chambre. De justesse l’invité la rattrapa dans ses bras. Elle lui expliqua tout l’affaire si vite qu’il eut bien du mal à la comprendre, d’autant qui il était tout absorbé à contempler sa beauté. La jeune espionne finis par s’en apercevoir et se mis à rougir alors qu’elle finissait par se taire. Il lui sourit un instant, puis prenant enfin conscience de la gravité de la situation, il la libéra et fis appeler pour qu’on lui apportât ses bagages. Avant que quiconque n’eusse pu s’en apercevoir, il avait quitté le château en laissant pour explications une lettre remplies des mensonges dont il est l’usage dans ce genre de cas pressants.
Quelques semaines passèrent, puis le messager bontarien dut revenir au palais pour tenter à nouveau de négocier une trêve. Les discussions s’attardèrent car chacun des deux camps voulait s’en sortir en tirant le maximum d’avantages. Au final il fallut prés d’un an avant que l’accord soit conclu, à la défaveur des brakmariens, qui les mois s'écoulant avait de moins en moins de temps pour négocier.
Pendant cette période, les deux anges se croisèrent à maintes reprises, puis organisèrent des rencontres secrètes pour parler de choses et d’autres, de Bonta et de l’époque ou la cité rayonnait. De fil en aiguille, ce qui devait arriver arriva, ils finirent par être amants. La brièveté de leurs rencontres ne permettant pas toujours de prendre le temps d’assurer les précautions nécessaires avant chaque ébats, ils eurent bientôt en œuf qu’il fallut cacher avec ceux dont la demoiselle avait obtenu frauduleusement la charge.
Un jour il devint évident que l’œuf allait éclore, ne pouvant se résoudre à élever leur enfant en territoire étranger, et à plus forte raison au milieu de ceux qu’ils haïssaient, ils prirent la résolution de s’enfuir, abandonnant du même coup leurs postes officiels de Brakmâr et leurs missions officieuses de Bonta. Pour les aider dans cette tache ils choisirent de confier leur précieux bien à une personne de confiance qu’ils avaient fait venir spécialement de Bonta.
Cette personne était celle là-même qui me conta ce récit, mais ceci je ne le compris que plus tard.
Dernière édition par le Ven 4 Mai - 17:52, édité 2 fois | |
| | | Feydina-Xyphias
Nombre de messages : 137 Date d'inscription : 18/04/2007
| Sujet: Re: [Feydina-Xyphias] : Le choix du Dragon. Ven 20 Avr - 14:45 | |
| Chapitre IV : D'escapades, de combats et enfin de moi.
Cette longue ellipse sur les origines de mon origine, m’amène enfin au cœur du sujet. Comment je fus perdue, adoptée puis nommée, le tout dans la même nuit.
Le plan de fuyards était de s’éloigner de Brakmar le plus vite possible avant que leur disparition ne soit signalée. Ils prirent donc la direction de l’est afin d’éviter les patrouilles trop nombreuses du nord. Ils devaient rejoindre la grande péninsule et de là ils espéraient pouvoir s'incorporer dans une caravane commerciale en direction d’Astrub ; ou bien, partant de Sufokia, longer les cotes vers le nord, puis traverser les plaines de Cania, pour enfin retrouver la cour de Bonta et sa protection.
Ils arrivèrent effectivement à quitter les terres brakmariennes puis à passer la presqu’île des dragoeufs en évitant les combats. Tout semblait bien se passer et ils en étaient à chercher des marchants prêts à reprendre la route, lorsqu’ils tombèrent sur une affiche les représentant tout les trois. Son contenu les surpris tout autant qu’il les terrifiât.
L’affiche était un avis officiel qui stipulait qu’un émissaire du royaume de Bonta en mission diplomatique à Brâkmar avait trahis les deux partis afin d’empêcher une entente. Et ce, dans le seul but de s’enrichir personnellement. Il aurait en effet était soudoyé par un clan de bwork pour semer la zizanie entre les deux cité. On prétendait même qu’il aurait été payé en dents en or arrachés sur des cadavres d’aventuriers assassiné par les guerriers bworks. Il était donc devenu proscrit de tout le royaume et condamné à mort deux fois : à être jeté en haut d’une falaise de Brâkmar puis décapité en place publique à Bonta. La peine valait également pour les deux complices qui l’accompagnaient.
Lorsqu’ils lurent ce qu’ils considéraient comme un abandon et trahison de la cité qu’ils avaient tant aimée et servie, ils restèrent d’abord pétrifiés sous le choc de l’émotion. Puis prenant acte que leur comportement risquait d’attirer l’attention, ils quittèrent rapidement les lieux en arrachant discrètement un autre avis quelque rues plus loin.
Ils allèrent trouver refuge dans une taverne, s’assirent à une table située au fond de la salle obscure, et se mirent à relire en long et en large le parchemin. A force d’attention, ils finirent par déceler une redondance singulière dans la ponctuation du texte. Ils comprirent rapidement qu’ils étaient face à un code qu’ils ne tardèrent à déchiffrer : « Riz pates sont de bons camarades ». Ce qui était facilement traduisible par « Deux amis de Bonta sont chez Ripate ». Rassurés, et désireux de remettre au lendemain leur départ vers Sufokia, ils prirent une chambre dans une auberge voisine et cherchèrent un sommeil qu’ils ne trouvèrent pourtant pas.
C’est donc tout éveillés, qu’ils virent surgir par la fenêtre une ombre menaçante. Le temps de saisir leurs armes, deux autres silhouettes avaient déjà surgies. Ainsi c’est à trois contre trois, mais sous le coup de la surprise, qu’ils durent se défendre. Faute de lumière il était très difficile de toucher son adversaire et, le combat s’éternisant, la chambre commençais à être dévastée.
Le couple, prenant peur pour son œuf, cria à son compagnon de le prendre et de s’enfuir avec. Les assaillants ne purent l’empêcher de passer, car celui-ci en sacri aguerrit, sut profiter d’un rayon de lumière lunaire pour repérer une chouette à l’extérieur de la maison et échangea sa place avec elle par une simple coopération. Seulement les assaillants ne l’entendaient pas de cette oreille, ils avaient compris que la chose qu’avait emportée le sacri devait avoir de la valeur et ils le poursuivirent donc.
La course dura longtemps, à travers bois, et ils finirent par arriver sur la plage. Le nombre de poursuivants n’avait cessé d’augmenter surgissant de-ci de là, et c’était maintenant plus d’une dizaine de srams qui apparaissaient autour du valeureux protecteur.
Celui-ci pourtant faisait preuve d’une grande dextérité et subissait les quelques coups qui l’atteignaient sans broncher. A vrai dire sa fureur augmentait de plus en plus alors qu’il enchainait les punitions et les coopérations, faisant jaillir le sang de ses adversaires de toute part.
Le ciel peut-être désireux de s’accorder avec ce carnage s’illumina soudain de mils feux. Il s’agissait d’un évènement astral exceptionnel : le passage d’une comète millénaire, accompagnée d’une multitude débris de roches qui pénétraient dans l’atmosphère et s’y consumaient. Profitant de la clarté ainsi offerte le sacri pu tout à loisir repérer ses cibles et les pourfendre tout en enchainant ses esquives.
Le combat tournait à la défaveur des agresseurs lorsqu’un ecaflip révéla sa présence subitement. Profitant d’un sort d’invisibilité, il avait pu déceler une faille dans les déplacements du fou-furieux. Il lança donc un sort de Destin d’Ecaflip juste avant que l’autre n’ai le temps de faire une transposition. Alors que, sous l’effet du coup, il reculait vers des pièges mortels disposés derrière lui, le sacrieur eut juste le temps d’envoyer en l’air l’oeuf qu’il tenait toujours (et qui l’avait contraint jusque là à se défendre d’une seul main) pour qu’il ne subisse pas lui aussi les effets des pièges. L’œuf s’éleva très haut dans les airs sans que personne ne s’en rendis compte. Le sacri quand à lui s’écroulât dans un long ralle lorsqu’il glissa sur les pièges mortels, et finalement s’immobilisât raide-mort sur le sable devenu écarlate.
Les assassins entourèrent le corps de celui qu’ils pensaient ne jamais vaincre. Le puissant ecaflip qui avait porté le coup fatal s’agenouilla vers lui pour le fouiller. Il se relevât avec un grand sourire exhibant à tous une grosse bourse manifestement remplies de pierres précieuses.
Alors que les hourras retentissaient, et que l’ecflip estimait son butin, il ne vit pas se relever, vif comme le vent, celui qu’ils avaient tous cru mort. Ses comparses furent tétanisé par l’image qu’ils avaient sous les yeux : celle d’un sacri au regard rendu démens par la Furie Sanguinaire, avec en fond la pluie de feu qui illuminait le ciel noir comme de l’encre. Mais alors qu’il allait asséner un coup mortel au chef des brigands, il s’écroulât de nouveau, sous le coup d’un objet tombé du ciel.
L’œuf ayant atteint la flèche de sa course était redescendu à la vitesse d’un boulet de canon et était retombé droit sur son porteur. L’objet avait pénétré chaire et s’était logé dans son dos. Sous le choc la coquille, fêlée, fit apparaitre le minuscule corps d’un être tout juste formé, qui pleurait de toutes ses maigres forces. Les hommes, que vous aurez reconnu comme les pirates dont j’avais fais la description plutôt, étaient facilement friands de mystique et de prodiges. Ces hommes, disais-je, virent cela comme un miracle, un présage des dieux qui avaient sauvé leur chef et leurs avaient envoyés un sauveur.
Ils décidèrent donc d’ôter l’enfant du corps gisant et de le ramener parmi eux. Ils le confièrent à un vieux sram qu’ils considéraient comme un sage. Celui-ci donnât le nom de Xyphias : « la dague-comète » à l’être venu des cieux.
Seulement en retirant l’enfant de sa coquille, ils annulèrent en même temps la pression que celui-ci exerçait sur les poumons aux creux des quels il s'était enfouis : malgré tout ce qu’il avait subit l’homme conservait encore suffisamment de vitalité, et l’on vit ses cotes bouger sous l’effet de sa respiration. Le respect qu'il inspirât alors aux pirates les incitât à l‘emporter avec eux sur leur navire pour lui apporter des soins. Bien que cela représentait un danger, ils espéraient pouvoir en tirer une rançon conséquente auprès des deux autres qui avaient réussis s’enfuir, ou au pire en tirer un somme appréciable en le revendant comme esclave.
Les malandrins regagnèrent donc leur navire et reprirent le large, satisfaits de leur soirée malgré l’échec de leur mission qui visait à capturer les nobles dont-ils avaient vu l’avis de recherche en ville et déplorant la mort de nombre de leurs compagnons.
Voici comment je naquis, dans la violence et le sang. Et voici comment me fut donné mon premier nom qui devrait plus tard être la cause de bien des soucis pour devenir enfin le symbole glorifiant de ma réussite.
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| | | Feydina-Xyphias
Nombre de messages : 137 Date d'inscription : 18/04/2007
| Sujet: Des apparences, du bien du mal, et ce genre de choses... Ven 4 Mai - 17:50 | |
| Chapitre V : Des apparences, du bien du mal, et ce genre de choses...
Là vous devez penser : « ce n’est que ça son histoire ? » « Pas de roi ni de reines, pas de monstre ni de héros, et aucun signe du Dragon ?» « Et son nom : basé sur une supercherie, un quiproquo, issus de l’imaginaire d’une troupe de brigands ! » Il serait bien normal que vous pensiez cela, et si ce n’est pas le cas, sachez que moi je me suis fait ces propres réflexions. Rien ne me préparait à une grande destinée, pourtant c’est à moi qu’un jour le Dragon s’adressera en premier pour rejoindre Malycia… Moi qui n’aie pourtant jamais brillé, en aucuns domaines… J’ai souvent réussit, mais jamais excellé… et j’ai rencontré beaucoup d’amakniens plus talentueux que moi. Je ne comprends pas. Mais je n’écris pas ceci pour vous faire par de mes conclusions, je veux laisser chacun libre de ses interprétations. Je poursuis donc :
Enfin pas tout à fait, je vais laisser de coté un moment le récit de mon maitre, pour vous narrez un événement particulier qui je pense peut être utile dés maintenant pour le but que je me suis fixé.
La place marchande d'Akmakna était bondée, le soleil brillait avec une ardeur particulière et l’atmosphère incitait à la flânerie. C’était un jour idéal pour les marchés, et les commerçants l’avait bien senti : on entendait les vendeurs haranguer les passants jusqu'au pied de la montagne des craqueleurs. Il y avait autant de touristes que de badauds, autant dire qu’il y avait du bouftou à tondre. Les affaires allaient donc bon train à la plus grande satisfaction de chacun : Le iop était convaincu d’avoir trouvé le plus gros trésor du monde, ou la plus grosse pièce de joaillerie, enfin quelque chose de très gros en tout cas; et le marchant comptait avec délectation les pièces de la bourse non moins grosse qu’il venait de recevoir. En parallèle de ces entourloupes légales, la place pullulait des arnaqueurs habituels. Louvoyant au rythme des passages de gardes, un ecaflip proposait une partie de dés : « Venez, approchez, tentez votre chance, trois cartes : une gagnante! Foie d’ecaflip c’est une aubaine ! Xelor s’abstenir… » Un peu plus loin un osamoda habillé comme un joker prétendait faire rejouer le duel mythique de Bolgrot contre Ryke Errel par ses bêtes : « Approchez approchez, petits et grands soyez attentif : l’instant fatidique arrive, Ryke s’apprête à pourfendre le Dragon ». De fait, un tofu affublé d’un casque et portant une épée en bois ficelée à son aile droite courrait autour d’un dragonnet peint avec des traits méchants. « Ryke esquive les flammes, il cherche une ouverture vers le cœur ! » Le dragonnet crachait des flammèches en prenant soin d’éviter le tofu. La marmaille alentour jubilait et acclamait chaque flamme. « Ca y est, Ryke va attaquer ! »… Le tofu à la voix de son maitre s’avançait vers le dragonnet, lorsque surgissant de la foule un enu passa en courant tout en lorgnant une belle petite qu’il serrait contre lui, il n’avait pas du résister à l’appel de l’or, de fait des miliciens le poursuivait. Un enutrof donc passant derrière le dragon marcha sur sa queue. La pauvre bête sous la douleur, lâchât une magnifique flamme par réflexe, carbonisant sur place le malheureux tofu-ryke, contredisant du même coup toute l’histoire. L’osamoda paniqué et les enfants en pleurs faisaient plus de raffut qu’une classe de jeunes eniripsa devant la vitrine d’un magasin de baguettes à la mode.
Pourtant une voix s’élevât de touts ces bruits, audible par tous, même par-dessus celle du vendeur qui jurais : « Bondla il ma piqué ma petite ! Arrêtez-le ! ». C’était une voix claire mais ténébreuse, vibrante et susurrée tel un murmure : « Gens d’amakna… écoutez ma prophétie…. Un danger vous menace…. Bientôt sur toute cette place… il n’ya aura plus de vie….. Prenez garde car LE voilà ! » Alors que l’on cherchait d’où pouvait provenir la voix un nuage de fumée noirâtre s’éleva au dessus d’une étale, tous le fixait, immobiles, en alerte. Un frisson grandissant parcouru le public à mesure que le nuage s'épaississait. Puis, la fumée se dissipa et l’on discerna la forme d’une petite personne roulée dans une cape. La voix s’en éleva à nouveau : « Tremblez manants…. Ector le tout puissant est en marche… rien ne peu lui faire face. » Tous n’avaient plus d’yeux que pour l’inconnu et le silence était presque total au cœur du marché. Relevant la tête, il présenta à l’assistance son imposante coiffe, un chapeau noir étrangement décoré de bijoux de pacotille ayant tous pour thème la mort : un os, une tête de mort, des épées, ect…. Mais le visage de l’étranger restait enveloppé dans un brouillard sombre. « Je me nomme Sharif et mon maitre m’envois vous prévenir, quelque soit votre tarif, rien ne pourra vous empêcher de mourir… » Les badauds ne soufflaient plus mot captivés qu’ils étaient par le petit prédicateur. Pendant que celui-ci continuait ses menaces : « ...destruction…voile noir…famine…à feu et à sang…. » Un ombre se faufilait entre les rangs. Elle s’arrêtait de-ci delà, puis glissait un peu plus loin, elle semblait sonder chaque spectateur. En fait de les sonder, elle les allégeait. Profitant du point de convergence des regards, ce petit corps s’insinuait dans la masse, laissant sortir promptement une main à hauteur des poches et ceintures.
Mais alors qu’une fois de plus elle allait saisir une bourse, elle fut subitement repoussée : - « Gardes ! Un tire-laine ! Saisissez-le ! » Il tenta d’attraper l’encapuchonné mais celui-ci le repoussa d’un coup sournois. Visiblement paniqué le filou hésitait à bouger. A cet instant l’assistance éveillée consulta son inventaire. L'ombre ayant bien travaillé, il se mit à s’élever des cris de partout : « Mon collier » « Mon or » « Au voleur » « Pendez le ! ». Toujours indécis le répartiteur de biens dansait sur place ne sachant de quel coté fuir. Il releva alors la tête révélant son visage : celui d’une jeune sramette. Elle s’adressa à l’orateur : - Fashir aides-moi. Le sang qu’il n’avait pas n’aurai fait qu’un tour dans le corps du sram. La main sur son chapeau, il sauta aussitôt vers sa comparse en entendant son appel. « Yakayak ! ». Maintenant cote à cote, n’attendant pas les miliciens, ils détalèrent comme des lapinos repoussant quiconque leur barrait le chemin.
Nous filâmes comme le vent, et ...Ha oui, je dis dit « nous » car il s’agit bien sur de mon ami Fashir et de moi… Et nous nous écroulâmes haletants dans un cul de sac éloigné de tous dangers.
-Moi : « Youpla … » j’ai le souffle saccadé « Vindieu cte détallade ! … ya mon cœur qui va péter »
-Fashir : « Mwahaha… » « Ce qu’il me poile ces loquedus» « pas plus futé q’des percos et bien plus mou q’des larves."
-Moi : « Menfin, que milles kralamours m’étouffent si jdis qu’jai pas eu les chtons. A deux trois poils de dragofessse prêt ons’ fesé chopper. »
-Fashir : "Quoi ?! Morbleu ! ca m’ferait mal, ils me mataient tous subjugués par mon talent et mon beau chapeau fumant. S't’avais pas fait dans t'froc une minute t‘aurré bien fichu l'camp sans problèmes.
-Moi : "Hé va donc msieur j'me la pète comme un feca. P'tet ben qu’ta raison mais on srai moin fendu la poire !"
Nous partîmes d’un grand éclat de rire partagé. Le stress nous faisait toujours cet effet. Je sortis ma besace pour compter notre butin. Lorsque :
Une voix : « Tiens, tiens, tiens, regardez ça… Frappez moi si j’ai raison on dirait bien deux gredins… »
Trois sacrieurs plus âgés que nous venaient de faire irruption nous barrant la sortie de la ruelle. Le sacrieur ayant parlé fut frappé par un des autres, ce qui lui fait plaisir : « Merci, ami. Mais frappez moi encore car je crois que j’ai encore raison quand je dis que l’on va récupérer ce qu’ils ont volé ». Le troisième larron pris une barre de fer et explosa le tibia de son chef, qui s’en trouva ravit : « Houlà, il était bon celui-là, cela mérite bien un petit coup » Il asséna un coup de pieds dans les parties de son comparse. Je sentais que cella allait mal se terminer, aussi je chuchotais à Fashir que nous devrions nous éclipser. Mais il ne m’écouta pas :
- Fashir : "Tremblez mosquitos, je suis la terreur des océans !"
- Chef des brutes : "Regardez le ce vantard, Que le ciel me protège, il ressemble à un fotome!"
Comprenant que le combat était engagé, je me ruais sur le sacri de droite. Mais avant que j’eu le temps d’esquiver, il m’asséna un coup de sa barre de fer sur la poitrine, j’allais rouler dans les ordures : hors combat. Je ressens encore une douleur dans le sein que je repense à la violence du coup qu’il me porta. Mais ce n’était pas fini pour mon ami. La ruelle étroite lui permis de profiter des ses pièges, bien que peu expérimenté, ses pièges faisaient tout de même leur effet, il eu le temps d’en poser deux avant de se retrouver face à face avec l’un des vauriens.
-Fashir : "Ton odeur me fait l'effet d'une bouche d'égout mal refermée."
Il eut le temps de faire un coup sournois pendant que le sacri cherchait une répartie. Se voyant repoussé sur un piège, il entreprit de lancer un châtiment d’agilité. Le piège fit malgré tout son effet. Mais pour tuer trois sacrieurs il faudrait un peu plus que de simples pièges.
-Chef des Brutes: "Te tuer serait faire œuvre d'assainissement. "
Revenu à la même hauteur que les autres sacris, ceux-ci en profitèrent pour le taper augmentant ainsi sa puissance. Fashir se contentait de piéger de toutes parts. Mais le sacrieur confiant avança droit vers lui, sans même sourciller à mesure qu’il actionnait les pièges et se retrouva à nouveau au corps à corps.
-Fashir : "On t'a déjà dit que t'avais la même tête que Qil Bil ?"
- Chef des brutes : "Je ressemble tant que ça à ta petite amie ?"
La répartie surpris un peu Fashir qui voulut simplement se reculer au lieu de taper, mais l’agilité boostée de son adversaire le cloua sur place. La suite fut un carnage, les trois mauvais garçons entouraient mon pauvre ami qui se faisait enchainer à coups de pieds. il tin tant qu'il pu mais, finit par s’écrouler.
Dernière édition par le Sam 5 Mai - 11:38, édité 2 fois | |
| | | Feydina-Xyphias
Nombre de messages : 137 Date d'inscription : 18/04/2007
| Sujet: Re: [Feydina-Xyphias] : Le choix du Dragon. Ven 4 Mai - 17:51 | |
| Chapitre V : (suite...)
Les trois brutes firent nous poches et emportèrent ma cape, la coiffe de Fashir et bien sur tout notre butin, hors mis deux trois piécettes que je gardais dans une poche secrète. Je me trainait jusqu’à Fashir. Il pleurait à chaudes larmes, il sanglotait et semblait au désespoir.
-Moi : « Dis moi c’que t’as.»
Il sanglotait tant qu’il n’arrivait pas à parler.
-Moi : « Ou donc q’t’as mal ? »
Il me montra son cœur.
-Moi :« Il t’a tapé là ? » m’enquerrais-je inquiète…
-Fashir : « Mon … mon chapeau…S’lui de…de.. z’ont pris mon chapeau ».
-Moi :« Mwah on t’en trouvera un autre. Zyeute un peu ca, ym’ reste des sous j’t’les donne. »
Il envoyât ma main en l’air faisant valser les pièces alentours.
-Fashir : « M’en fou, c’té mon chapeau, j’l’avé décoré avec touts pleins d’trucs q’javé trouvés. C’té tous que j’vais. »
-Moi : « Bhé on en sifflera un aut’, pi on piquera pleins d’décos. »
-Fashir : « T’piges rien ! L’était unique, c’t moi c’te chapeau, et pi…. C’t mon père q’l’avait avant moi, j’l’avais récupéré su’l’cadavre. Y'avait encore ct'odeur. C’était plus qu’un chapeau, j’sui perdu sans lui, c’té ma maison, mon moi. J’sai plu quoi de faire. »
Ébahie par cet élan d’émotion et profondément touchée par sa peine, je le serrais fort dans mes bras et pleurais avec lui. Nous finîmes par sécher nos larmes et reprendre la route du navire. Fashir ne disait plus rien et par moment, il s’arrêtait pour pleurer. Mais il ne souhaita plus de mon soutiens. Deux jours s’écoulèrent et il semblait inconsolable. Il ne goutait même plus à la nourriture de Brabeuk et restait toute la journée dans son hamac de la calle. Le troisième jour le capitaine nous renvoya à terre pour refaire notre numéro à Bonta. Mon ami avait toujours la mine basse et se contentait de regarder ses pieds tout au long du chemin. Alors que nous passions la porte de la ville, il s’arrêta soudain.
-Fashir : « Ma tête de mort ! »
- Je le regardais et lui dis : « Ben oui t’a la même tête qu’hier quoi .»
-Fashir : « Mheuu non regard’là ! »
Il se baissa et ramassa un petit badge en forme de crane que je reconnu comme un de ceux qui ornait sa précieuse coiffe. Du même instinct nous levâmes tous deux la tête vers le ciel. En guise de nuages, ce qui nous masqua les cieux furent cinq paires de pieds ballants. Cinq corps étaient pendu par le coup à une potence au pied de laquelle on pouvait voir cet écriteau : « L’auberge du Voleur : nous avons toujours une corde de libre pour les rapineurs de brakmar. La milice de Bonta. » Même pour des apprentis pirates, ce n’était pas un spectacle pour des enfants. Mais alors que j’étais choquée, Fashir lui était enjoué :
-Fashir: « C’sont les pignoufs ! Et l’a mon chapeau !»
De fait les trois sacrieurs qui nous avaient agressés faisaient partis des pendus. Leurs corps exsangues avaient été picoré par les corbacs, nul doute que cela leur aurais fait plaisir si ils avaient été encore en vie. Mon ami bien plus agile que moi, s’empressa d’escalader le mat. Ce ne fut pas aisé car, du sang pas encore tout à fait séché rendait le bois glissant. Il parvint tout de même à se hisser jusqu’en haut. Il tendit le bras pour attraper son couvre-chef :
- Fashir : « J’y suis presque…. Je l’touche »
Il se contorsionnait pour l’atteindre alors que je le motivais. Il bousculât un peu un corps, ce qui fit tomber un œil don le nerf avait été sectionné par un volatile. La bouche grande ouverte pour crier mes encouragements, je manquais de peu de l’avaler…
- Fashir : « Ca y est j’l’tiens quasi…. L’à je l’…. »
Au moment où il allait s’en saisir, une lance jaillissant de derrière moi perforât le chapeau et le retirât de la tête du sacri, la mettant hors de portée de Fashir. Un milicien dans mon dos avait assisté à la scène, et maintenant le chapeau dansait au bout se sa lance. Il nous regardait avec un air satisfait et sadique. Il s’adressa à nous sur un ton suffisant :
- Le milicien : « Un mort-voleur qui vole des voleurs morts… la situation est cocasse ! »
Je m’inquiétais pour Fashir, je m’attendais à ce qu’il entre dans une colère noire et qu’il s’en prenne au garde. Les miliciens de Bonta sont des guerriers endurcis, il ne ferait fait qu’une bouché de lui. Mais sa réaction me surpris, descendant du mat, il vint s’agenouiller aux pieds du fourbe et se mit à le supplier :
- Fashir : « Par pitié monsieur, c’est à moi, ils me l’avaient volé, rendez le moi je vous en prie.. »
Il avait repris son plus beau langage et semblait réellement sincère. Le nombre de larmes qui coulaient sur ses os ne pouvait permettre d’en douter. Cela me fendait le cœur, le pauvre était vraiment perdu.
- Le milicien : « Quelle belle journée, on n'en apprend tous les jours. Alors comme ca même les garçons sram peuvent pleurer. Ha ha ha ».
- Fashir : « Pitié, soyez bon monsieur le garde, arrêtez moi si vous voulez mais laissez moi mon chapeau ».
- Le milicien : "Ho le pauvre chou, je ne peu pas être aussi méchant. Tiens attrape je te le rends »
Il l’envoya pardessus Fashir, mais bien trop haut pour qu’il puisse l’attraper même en bondissant. Il tomba dans un enclos à sangliers situé derrière nous. Fashir voulut s’élancer pour le récupérer mais le garde le cloua sur place d’un coup de lance dans l’épaule. Fashir ne cria même pas et continua à avancer vers l’enclos. Mais le garde lui laissa juste la possibilité de se trainer devant la barrière et se mit à tourner sa lance pour accentuer la douleur. Nous ne pûmes que regarder les sangliers se ruer sur le chapeau et le mettre en pièces. En quelque secondes il fut dévoré sous les yeux de mon ami. Ce ne pris qu’un instant mais cela me paru une éternité. Quand à Fashir je crois que le temps s’arrêta pour lui. Le milicien satisfait, retira son arme et repris sa ronde d’un air débonnaire.
Je ne sais combien de temps nous restâmes immobiles tétanisés par l’horreur de la situation. Je finis par aller le relever et nous regagnâmes le navire. Fashir ne devait plus parler pendant un mois. Tous crurent qu’il allait périr à ne pas vouloir ni manger, ni sortir. Mais il reprit peu à peu ses habitudes. Jamais il ne reporta de chapeau. Bien qu’il n’en soufflât pas un mot, je crois que quelque chose avait cassé en lui ce jour là…
Je vais maintenant reprendre le cours de mon récit, mais j’espère que ce passage vous aura aidé. Je ne voulais pas que vous me jugiez trop durement. Car oui je devais devenir pirate et sram. Mais cette histoire démontre je pense que d’une part la cruauté est en tous et que nous avons tous des points sensibles. Les hommes qui m’élevèrent pendant mes plus jeunes années pillaient et volaient sans remords, ils tuaient sans pitié. Mais pour les avoir connus suffisamment, je peu vous assurer qu’ils ont tous un jardin secret, une part de sensibilité cachée. Bien que cela ne les amendent pas, les actes qu’ils commentent sont répréhensibles, chacun à son histoire et nul ne dois les juger du premier regard... Ils adhèrent autant que tous à la quête du bonheur, ils s’accordent seulement plus de liberté pour y parvenir… | |
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